Bahrein Opposition

Publié le par albertsfarhat

L’opposition bahreïnie fait état de 250 arrestations

Le Wefaq, principal parti chiite d’opposition au Bahreïn, a déclaré lundi qu’il avait recensé 250 arrestations et 44 disparitions depuis la répression des manifestations par les forces de sécurité, une liste qui a plus que doublé en une semaine.

Après des semaines de manifestations à Manama, la famille régnante de Bahreïn, de confession sunnite, a décrété la loi martiale, obtenu le soutien des troupes saoudiennes et émiraties et mis fin, le 16 mars, au mouvement de contestation de manifestants majoritairement chiites.

Par ailleurs, l’agence BNA rapporte lundi que le parquet militaire a interdit aux médias de couvrir toute affaire liée à la loi martiale.

La sévérité de la répression, qui interdit tout rassemblement public et a mis en place des barrages routiers dans toute la ville de Manama, a irrité l’Iran, pays chiite et non arabe.

Selon Wefaq, de nombreux Bahreïnis, chiites pour la plupart, ont été arrêtés à des barrages routiers ou à leur domicile. Dans d’autres cas, des familles rapportent que des proches ne sont pas rentrés à la maison, a déclaré par téléphone à Reuters Mattar Ibrahim Mattar, un membre du Wefaq.

"Nous avons environ 250 arrestations confirmées et 44 disparitions, bien que ce nombre fluctue lorsque des personnes réapparaissent après s’être cachées de la police", a dit Mattar, qui était député jusqu’à ce que le Wefaq quitte le Parlement pour protester contre le recours à la force envers les manifestants.

"Rien qu’hier et aujourd’hui, nous avons reçu 35 appels de familles disant qu’elles ont perdu le contact avec un parent à l’occasion d’un passage à un poste de contrôle", a-t-il ajouté. "Dans ces conditions, il nous reste à espérer qu’ils ont été arrêtés".

Il n’a pas été possible dans l’immédiat d’obtenir une réaction des autorités bahreïnies sur ces estimations du Wefaq.

Plus de 60% des Bahreïnis sont chiites et la plupart d’entre eux réclament une monarchie constitutionnelle. Mais les appels au renversement de la monarchie formulés par des éléments plus radicaux ont inquiété la minorité sunnite, qui redoute que les troubles profitent à l’Iran.

Selon le Wefaq, la plupart des personnes arrêtées ou disparues n’étaient pas des militants, bien que de nombreux dirigeants politiques aient été interpellés dans les jours qui ont suivi immédiatement la répression du 16 mars.

Il est apparu la semaine dernière que quelques-unes des personnes disparues étaient mortes.

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